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STÉPHANE HAZERA - LE SOUFFLE D'UNE ŒUVRE

Couvent des Jacobins - Saint-Sever >> 05 juillet 2025 - 03 août 2025

Rétrospective - Fonds de Collection Quasar & Collection famille Hazera

Co-commissariat Emmanuel Lesgourgues et famille Hazera

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Ce qui frappe d’emblée dans la peinture de Stéphane Hazera, c’est le souci de composition. Souci parce que c’est d’abord une préoccupation constante, une sollicitation qui ne cesse de se répéter et donc de se prolonger dans une diversité de directions. La composition consiste ici à être au plus près d’un principe d’assemblage qui tend vers la mise à nu d’une démonstration mais en évitant toute emprise sclérosante et donc implique de se décentrer pour ouvrir d’autres points de vue, d’autres solutions, d’autres territoires. La méthode n’a rien d’autoritaire et se veut plutôt aventureuse. Elle a cette disponibilité qui laisse de la place aux idées les plus vives et leur accorde la possibilité de s’amplifier, de mûrir et de devenir des occasions à la fois d’interrogation et de persévérance. Elle repose sur une attention lucide portée sur les propriétés, les ressources et les imperfections de la figure, de la couleur et du geste, dans une effervescence de signes, de traces et d’échos.

 

Stéphane Hazera s’intéresse aux caractéristiques et aux exigences d’une peinture qui prend conscience de sa propre histoire à travers ses ruptures et ses relances. S’il convoque les programmes iconographiques de sa grande histoire, c’est pour les morceler, les fragmenter et s’opposer à l’unicité de la surface picturale. S’il s’engage dans une imbrication du mode pictural et de ceux appartenant à la photographie ou au cinéma, c’est pour élargir les possibilités de représentation et mobiliser le regard dans une quête permanente. D’où cette qualité de présence qui reste dans le questionnement en convoquant le modèle, le paysage et la nature morte mais aussi la multiplication des séquences et des techniques de cadrage, de décadrage et de recadrage.

 

La peinture passe par une nécessaire mise en scène de différents éléments qui se répondent, se contredisent, s’ignorent, mais qui toujours se dressent devant nous pour désigner une aire d’investigations où le champ de la vision se laisse surprendre par l’imprévisible. Elle est aussi un retour à une image enfouie, oubliée qui ne se révèle qu’après de nombreux détours, égarements et tâtonnements. C’est un espace traversé par l’incertitude des réminiscences et des réinterprétations. On n’y trouve ni réponses ni assurance. Ce que propose Stéphane Hazera, c’est une confrontation avec la pointe extrême du visible qui encourage fortement à faire preuve d’insistance et à ne négliger aucune occasion d’en accentuer la résonance.

 

Didier Arnaudet, février 2025

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