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Courant à contre-courant

Pierre André - Vincent Barré - François Boisrond - Joël Brisse - Pierre Buraglio - Damien Cabanes - Roland Cognet - Noël Cuin - Christophe Doucet - Daniel Gerhardt - Lionel Godart - Toni Grand - François jeune - Joël Kermarrec - Jean-Yves Langlois - Bertrand Lavier - Konrad Loder - François Martin - François Mendras - Pierre Nivollet - Bernard Pagès - Paul Pagk - Jean-Pierre Pincemin - Jean-Claude Pinchon - François Priser - Miguel Sancho - Christian Sorg - Dominique Thiolat - Florence Valay - Claude Viallat - Julião Sarmento 

Peyrehorade / Mars 2018

Commissariat de l’exposition

Emmanuel Lesgourgues 

Cette exposition d’une partie de la collection QUASAR sort, à plus d’un titre, des critères normatifs de présentation d’œuvres contemporaines. Les œuvres présentes de par l'originalité et la pertinence des engagements artistiques qu’elles contiennent, réclament une exigence de monstration. Les œuvres choisies appellent la nécessité du regard dynamique du spectateur et nous offrent la démonstration d’une complexité d’ordre artistique présente dès les années1960. 

Ces œuvres représentent un remarquable témoignage des grands courants esthétiques faisant autorité entre les années 1980 et 2000. Sans renier les héritages reçus, elles poursuivront leurs questionnements critiques et contribueront à enrichir la quête de la spécificité et autonomie de l'Art. Chaque artiste collectionné apportera sa contribution, bousculant à sa façon les identités et frontières entre les différents Arts. 

L'affirmation de la surface/plan et le recouvrement total de la toile avec ou sans châssis, sera une constante parmi les stratégies picturales de la collection; soit celles-ci s'exprimeront sous domination graphique de la peinture/couleur incluant différents mode d’action. Soit elles se rangeront du côté de l'écriture, une transformation du geste pictural en écriture et vice-versa chez nos artistes.

 

L'importance d'un artiste va se mesurer à la quantité de nouveaux signes qu'il va introduire dans le langage plastique, dira Vincent Barré.

Les contractions, dilatations, étirements des différentes couches picturales qui maintiennent le plan du tableau créent dans un désordre apparent un rythme qui anime la surface des tableaux. Nous retrouverons cette approche chez un grand nombre d'artistes de la collection. 

L'intégration d'objets hétérogènes extérieurs aux pratiques traditionnelles de l'art pictural et sculptural va, dans une logique néo-dada, renforcer cette approche dans le vocabulaire plastique. Nouveauté et originalité, des critères actifs dans une modernité dont Roland Barthes va remarquer stigmates et quêtes chez nos artistes.

 

 

 

 

 

 

Leurs recherches vont créer une suite d'ambiguïtés et d'activités ludiques quant à la réception des nouvelles œuvres. Un tableau pourra être lu comme une sculpture, une sculpture comme un tableau ; les sensations et perceptions se trouveront prises dans des dynamiques et des mises en abîme du sens par actions poétiques sur la matière. De véritables constellations d'expressions formelles qui, par jeu de partition des surfaces ou regroupements graphiques de lignes, installent un apparent "chaos". Telles seront les nouvelles données de cette modernité.

Nous laisserons le spectateur déambuler et tirer, tel Dédale, de ce labyrinthe d'œuvres, grâce à son propre fil d'Ariane, sensations et émotions visuelles, réponses à ses appétences intellectives.

- Jean-Claude Thévenin 

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